Face à la réalité [terminer]

Yansë marchait lentement à travers la cour en fixant l’herbe qui s’étendait devant lui. On venait de le forcer à sortir de la chambre de son père sous prétexte qu’il avait beaucoup de cours à suivre et qu’il ne devait pas perdre son temps. Yan depuis les derniers jours passaient beaucoup de temps avec le roi car, bien que celui-ci avait du mal à parler maintenant, il appréciait sa compagnie et le simple fait de savoir qu’il était auprès de son père qui s’apprêtait à aller rejoindre sa mère suffisait à faire sentir a Ysë une certaine fierté et a oublier sa crainte de se retrouver seul devant un royaume bien plus vite qu’il ne l’aurait pensé.

Le prince se répétait tellement de choses qu’on ne lui avait apprîtes par crainte d’oublier et de se tromper qu’il ne remarqua pas les serviteurs qui s’arrêtaient de travailler, s’inclinaient puis se remettaient à l’ouvrage quand il passait devant eux. Yansë n’avait jamais vraiment apprécié ce genre de marques de supériorités. Il ne se croyait pas supérieur à tout le monde. Ce n’était pas parce qu’il avait eu la chance de naître dans une telle famille qu’il valait mieux que n’importe qui.

Un peu plus tôt, un serviteur avait laissé tomber un seau d’eau et le prince glissa sur l’herbe humide. Réalisant ce qui se passait, il propulsa ses jambes vers l’arrière et resta un moment sur ses mains avant d’atterrir en douceur sur ses pieds et se retourna. Il avait toujours d’aussi bon réflexe. Replaçant les cheveux qui lui couvraient les yeux, Yan s’aperçu qu’il était tout juste atterri devant quelqu’un.

Shaenel revenait d'un de ses tours de surveillance dans le village. Elle avait fini par retirer son casque et sortit ses cheveux de son armure, elle se sentait un peu plus à l'aise ainsi. Il n'y avait pas eu grand chose qui s'était passer et elle avait quand même hâte de retourner se détendre un peu. En passant devant le château, elle vit la porte de la cours ouverte, alors elle décida de passer par là, pour admirer les arbres et les fleurs qui y poussait avec beauté.

Comme elle marchait, elle se perdit tranquillement dans ses pensées, la guerre arrivait bientôt, cela serait des moments dures et pénibles. Puis ses pensées se dirigèrent vers le roi dont la santé se détériorait petit à petit, elle plaignait le prince qui devait vivre tout cela. Elle fut rapporter dans le monde réelle par celui-ci justement, elle vu qu'il glissait sur l'herbe qui semblait humide. Elle fut toute fois soulager de le voir atterrir sur ses pieds, non loin d'elle. Celui se retourna vers elle, s'arrêtant pour ne pas enter en collision avec elle. Elle inclina la tête en signe de respect envers celui-ci.

" Mon prince, contente de voir que tout va bien. Vous êtes agile, peu aurait pu faire une telle chose. "

Shaenel ne disait pas cela car il était son supérieur, mais bien car elle le pensait. Elle savait que le prince avait une agilité que peu pouvait égaler, bien qu'il semblait un peu moins fort que les autres garçons de sont âge, ce qui n'était nullement un problème pour elle. Elle prit son casque dans la main gauche et sourit au Yansë.

On lui répétait toujours la même chose ce qui faisait qu’il commençait à se demander qui le pensait vraiment. Yansë n’avait jamais vraiment conscience de ce qu’il faisait alors quand on lui répétait qu’il était très agile il avait beaucoup de mal à le croire. Le prince, par politesse évita de placer un commentaire à ce sujet mais fronça soudainement les sourcils. Aussi poliment qu’il le pouvait dans sa petite frustration il fit remarquer à la chevalier.

- Vous n’êtes pas obligée de vous incliner comme ça Il disait ça même si elle n’avait fait que baisser la tête Je ne vois pas ce que j’ai fait pour mériter un tel respect

Rapidement, son expression redevint neutre, un voile sembla glisser devant ses yeux car ils ternirent et le regard du prince devint un peu flou. Yan se rendit compte que c’était les larmes et se retourna rapidement. C’était très mal vu de pleurer en publique, il devait contrôler ses émotions. Essuyant les larmes naissantes aux coins de ses yeux avec la manche de sa tunique, il se retourna vers Shaenel. Peut-être que ce n’était pas très subtil mais malgré le fait qu’il semblait bien accepter que son père n’en avait plus pour longtemps c’était totalement faux et il trouvait ça complètement injuste.

Elle fut un peu étonner par le ton du prince, qui semblait dégager un peu de colère. Elle releva la tête et regarda celui-ci. Ses yeux brillaient un peu et il se retourna pour les essuyer avec ses manches. Elle comprit alors ce qui le rendait dans cet état et elle trouvait cela bien normal. Pourtant, elle savait aussi que le peuple n'aimait pas avoir un roi qui montrait tout facilement sa peine, on percevait cela comme une marque de faiblesse, elle n'y trouvait aucune faiblesse pourtant elle.

N'osant pas trop parler, Shaenel laissa un peu de temps à Yansë pour se reprendre et apaiser un peu son esprit. Elle affichait de la compassion pour le jeune prince, elle imaginait bien qu'il avait beaucoup de pression sur les épaules, car on le préparait à prendre place au trône, bien qu'il serait aider dans les premiers temps d'une autre personne, probablement l'intendant. Elle fini toute fois par prendre la parole.

" Peut-être pour l'instant ne voyez vous pas ce que vous faites pour le mérité, mais quand vous serez roi, cela sera seulement la façon qu'auront vos sujets de vous montrer leur reconnaissance et de vous remerciez de bien veiller sur eux.

Bien que cela ne soit pas dans les habitudes courantes, voudriez-vous parler un peu, peut-être cela vous aidera-t-il à faire la paix avec tout cela et vous sentir mieux? "

Elle savait que la proposition pouvait sembler étrange, mais elle voyait bien qu'il n'allait pas vraiment bien. Peut-être que s'il pouvait parler de ce qu'il ressentait sans avoir à se retenir et avoir le souci de bien paraître, il pourrait se libérer d'un certain poids. Elle le regardait toujours dans les yeux, tentant de lui montrer le plus de chaleur et de réconfort possible. Qu'il réussisse à passer au travers de cette épreuve avec autant de force était déjà signe qu'il serait un bon roi, mais comme toutes personnes, les souverains se confiait à certaines personnes, elle espérait seulement qu'elle pourrait l'aidé.

Son premier réflexe lorsqu’elle lui demanda si il voulait lui parler fut de regarder autour pour voir si il n’y avait personne. La réponse de Ysë fut plutôt claire bien que prononcer sur un ton parfaitement neutre :

- Ce n’est pas en en parlant que ça servira à quelque chose. Les paroles ne changent rien à la réalité et a tout ce qui peut arriver.

Apparemment, il était de ceux qui préféraient agir mais le désavantage était justement que lorsqu’on se retrouvait devant quelque chose d’inévitable il n’y avait pas beaucoup de choses à faire. En temps normal, Yansë aurait réalisé que ce qu’il disait était complètement faux mais il savait que ça ferait mal sur le coup d’en parler, très mal. Il le savait à cause du décès de sa mère quelques années avant.
Il ne lui restait plus qu’à attendre, attendre que le roi quitte les vivants pour savoir qu’il ne souffrait plus et qu’il pouvait passer à autre chose. C’était certain que le prince continuait à espérer qu’on trouve un moyen de guérir son père mais chaque jour atténuait ce maigre espoir, il suffisait qu’un jour le conseiller de son père vienne le voir pour lui dire que le roi désire lui parler ou qu’il est tout simplement mort pour que son rêve s’évanouisse.
Sa plus grande peur était de ne pas passer par-dessus car tout le monde savait bien ce qui avait rendu le roi malade, le décès de sa femme et de son second fils. Yansë était donc très au courant que la souffrance mentale pouvait causer de graves dégâts.

Elle le vit regarder les environs, il ne souhaitait pas que des serviteurs soit présent pour qu'il puisse manifester son accord ou son désaccord, quoi de plus normal pour un prince. La réponse ne la surprenait pas, parler de ce sujet pour n'importe qui était difficile et le prince ne souhaitait pas avoir à vivre cela pour le moment. Elle respectait son opinion, mais sur le fait que les paroles ne menaient à rien, elle ne pensait pas comme lui. Elle le regarda, avec une tristesse non feinte, il était encore si jeune et il devait vivre tout ça.

" Mon prince, les actes sont inspirés des paroles et les idées qui font avancer notre monde naissent des paroles aussi. Les mots sont une chose très puissante, pouvant être aussi acérer, tranchant et mortel qu'une épée. Ils peuvent aussi être un baume plus efficace que tout ce que la guérisseuse possèdent.

Je convient que l'endroit n'est pas des mieux choisi, mais si jamais il n'y a que sa, nous pouvons aisément aller ailleurs. Je ne tenterez pas de vous convaincre si vous ne voulez pas en parler, je respecte ce choix, mais y aurait-il autre chose que je pourrait faire pour vous aidez? "

Elle savait que d’insister auprès de lui ne ferait que le renfermer encore plus, elle le laisserait libre de choisir et respecterait ses choix. Son regard se promena sur les arbres et les fleurs environnantes, c'était quand même magnifique. Elle soupira légèrement, pourquoi la vie était toujours si dure et compliqué?

Yansë hésita un moment puis ouvrit la bouche pour parler mais quelqu'un arriva derrière lui et lui coupa la parole. Contrarié, il se retourna et se retrouva face à l'un des conseillers de son père qui avait déjà commencer à lui faire la morale.

- Vous devriez êtres à vos leçons mon prince, pas à traîner dehors en gaspillant votre temps...Je vous ai interrompu...mille excuses.

L'homme s'inclina et Yan soupira. Allant à l'encontre du protocole, il se tourna à nouveau vers la chevalier en ignorant totalement le conseiller. Le menton relevé, prenant l'air fier qu'on lui avait toujours enseigné, Ysë s'adressa à la jeune femme sous le regard ahuri et rempli de reproches de l'homme derrière lui.

- Vous voulez parler, très bien mais allons dans un endroit plus...calme qu'ici

Il avait hésité sur le mot calme. En adressant ainsi un tel commentaire il savait très bien qu'on le lui reprocherait mais il en avait de plus en plus sur les épaules et sur le coeur, il devait s'alléger de tout ça d'une façon ou d'une autre. Pour l'instant, le moyen le plus douloureux semblait le meilleur.

Yan ignorait cependant où il irait pour avoir la paix, c'était ce à quoi il réfléchissait. On pouvait croire qu'il pouvait simplement demander de ne pas être déranger pour rester seul mais la plus part du temps il y avait toujours quelqu'un qui passait devant la porte et qui s'arrêtait un moment pour écouter, il le savait très bien.

Elle s'apprêtait à écouter ce que pourrait lui demander le prince, mais un homme arriva en les interrompant, commençant à faire la morale à celui-ci. Elle se surpris à penser qu'il était chanceux que Yansë ne soit pas encore roi, car vu son attitude et l'humeur d'esprit qu'il avait, ce conseiller aurait eu droit à une conséquence désastreuse. Quand il se retourna vers elle, elle ne pu s'empêcher de rire légèrement, ce qui sembla encore plus embarrasser l'homme, mais ce n'était que devant la situation.

Quand il lui dit qu'il se confierait, elle fut soulagée, il se sentirait sûrement mieux après. Elle comprenait aussi que l'endroit n'était pas le mieux. Elle leva un regard vers l'homme qui était là, car même sans autorité sur lui, elle pouvait lui faire un peu de pression. Elle lui montrait clairement qu'elle ne parlerait pas en sa présence. Quand il fut partit, elle reporta son attention sur le jeune homme devant elle, où pourrait-il bien aller?

" Pourquoi ne pas aller marcher le long de la rivière, il ne doit pas y avoir de gens à cette heure et c'est un endroit quelque peu ... apaisant. "

Il pourrait aller la descendre un moment, pour arriver à un endroit à l’abri des regards et des oreilles de la ville. De plus, elle s'était toujours sentit plus à l'aise et le coeur plus ouvert près de celle-ci, devant la pureté de la nature et le parfum des fleurs environnantes.

Il ne prit même pas la peine de se retourner pour voir si l'homme était parti, il le su quand elle parla. Écoutant sa proposition, il hésita un moment. On le laissait très rarement sortir du château et encore moins à une telle heure mais d'un autre côté, il était en sécurité avec une chevalier. C'étant trouver une justification pour le moment où on le questionnerait sur où il était quand il serait revenu, il acquiesça d'un mouvement de tête.

Pourtant, il avait quand même une certaine crainte de s’éloigner du château à un tel moment. Si jamais son père demandait à le voir? Peu importe…ça n’arriverais pas. Il avait une chance sur des milliers pour que ça arrive pendant qu’il est pour une fois hors du palais alors qu’habituellement il essayait de passer tout son temps au chevet du roi.

(Je sais, c'est très court, je ferais mieux au prochain message)

(ok, mais de toute façon, il n'y avait pas grand chose à dire de plus Smile

, alors qui commence à la rivière?)

(Ça me dérange pas. Je sais que c'est pas une vraie réponse...lol)

(Alors je te laisse commencer Razz

)

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