Un débordement de colère et de peine [terminer]

Il laissa Rangord dans les écuries, après s'avoir assurer qu'il avait tout ce dont il avait de besoin, il partit vers le château. Il était perdu dans ses pensées et des souvenirs.

Quand il fut entré dans le hall, il laissa ses larmes couler, il avait vécu trop de choses en si peu de temps. Il prit son casque dans ses mains et le lança avec un peu de force. * Maudite armure, c'est ta faute s'il est partit. * Il tira les lanières de cuirs, laissant son armure tomber avec fracas, tirant ses armes dans le tas.

Il était si fâcher, il s'en voulait, il revivait tellement de choses et tout semblait si compliquer et dénuder de justice et de sens. Il tomba à genoux, s'il continuait à se laisser aller ainsi, il n'aurait plus de force. Il s'adossa au mur, il sentait les larmes sur ses joues, il se sentait si faible.

Il revoyait son enfance, il ne savait plus quoi faire, il ne voulait pas la revoir. Il n'avait plus conscience de son environnement, des sons et autres. Il ne sentait même plus son justaucorps coller à lui par la sueur et ses pantalons qui lui semblait d'ordinaire incorfortable.

Eleanelle arrivait avec un panier de pains qu'elle devait porter aux cuisines du château. Elle arriva d'un pas léger dans le hall mais s'arrêta en voyant l'homme. Elle ne savait pas de qui il s'agissait mais même si elle l'avait su sa réaction aurait été la même. Posant doucement le panier sur le sol elle s'approche de lui, il ne sembla pas la remarquer. Se plantant devant lui avec son petit sourire habituelle, les bras derrière le dos, elle demanda:

- Messire, qu'avez-vous? Vous savez en parler ça fait toujours du bien.

Cette phrase elle l'avait répété des millions de fois dans sa vie mais elle y croyait toujours dure comme fer et était certaine que parler aidait à surmonter tous les problèmes. Anne ne bougea pas, elle resta là, attendant de se faire remarquer ou bien que le chevalier lui réponde. Peut-être n'avait-il pas envi d'en parler, c'était son choix mais elle allait tout de même essayer.

Il se sentait trembler, car il se retenait énormément, il savait que dans un moment tel que celui-ci, il aurait du devenir fou sous les émotions. Il n'entendit même pas les pas léger qui approchait et quand il entendit la voix, il monta la tête rapidement vers la voix. C'était un réflexe, dans son état, tout était un peu une menace. Il détestait qu'on le voit pleurer et qu'on le perçoive dans cette état. Il ne bougea pas, elle était une belle jeune femme, très belle.

" Je ... Trop de colère et des souvenirs que j'avais enterrer, enfin, que je croyais avoir enterrer. Je vais survivre, mais c'est un moment à surmonter. "

Il eut un regard sur son armure, elle était en morceau, avec les armes par dessus et le casque un peu plus loin. Il eut un frisson, il serra les dents, pourquoi, il n’en avait aucune idée. Il l'a regarda à nouveau et se décida à s'ouvrir à quelqu'un pour une fois.

" J'ai vu enfant, il était battu, les autres étaient 4, il n'avait aucune chance. Je ne suis pas arriver à temps, j'aurais du, c'est mon devoir de chef de l'ordre non? Enfin, pour le reste j'ai promit le secret, alors je vais respecter promesse. Pour finir, c'est en partit des souvenirs, seulement un moment difficile. "

Ses yeux brillant de compassion, elle garda son sourire et se mit à réfléchir à cent milles à l’heure, c’était la première fois qu’elle se retrouvais dans cette situation, habituellement, les soucis n’étaient pas si importants. Il était donc chef de l’ordre, ça compliquait un peu les choses mais peu importe, rien n’était assez difficile pour elle.
Oubliant les pains qu’elle devait aller porter elle s’assit à côté d’Arbagon, le genoux ramener contre sa poitrine.

- Oui vous êtes chef, les gens vous font confiance mais savent bien que vous n’êtes pas un surhomme, vous ne pouvez pas tout faire à vous seul, il est possible que parfois les choses vous dépassent, ça arrive à tout le monde. C’est normal parfois de sentir que l’on en fait jamais assez mais ce n’est qu très rarement vrai à moins d’être un parfait bon à rien, Elle eu un petit rire cristallin, mais je doutes que vous soyez comme ça, vous faites tout ce que vous pouvez et c’est déjà beaucoup.

Ce genre de discours lui venaient tout seul, c’était innée chez elle, elle adorait réconforter les gens. Eleanelle resta assit à attendre la réaction de l’homme, elle avait du temps encore

Il l'a regarda réfléchir, il eu un peu de réconfort de voir qu'il n'était pas tomber sur le genre de personne dénuder d'intelligence. Il remarqua le panier qu'elle avait posé plus loin, contenant du pain.

Quand elle s'assit à côté de lui, il reposa sa tête contre le mur, soupirant un peu, reprenant un peu de calme, que cette jeune fille lui avait apporté. La réponse qu'elle donna était sensée, effectivement il n'était pas un surhomme, mais ça restait tout de même douloureux.

" Vous avez raisons, je ne peut pas tout faire, mais cela n'aurait pas du se produire non plus. "

Il ne savait pas si elle était au courant de rumeurs, annonçant le retour du seigneur des ténèbres, il préféra ne pas trop la paniquer.

" Une période difficile nous attend et nous avons besoin d'un peuple bon et fort, si déjà nous commençons à nous détruire entre nous … De plus, je sais exactement ce qu'à vécu cet enfant, pour l'avoir vécu souvent. "

Jamais, il n'avait parlé de son enfance à personne, sauf une partie à Nathaniel. Il avait passer de sa vie minable à celle de chevalier et avait installer de barrières mentales, empêchant les souvenirs de revenir, mais comme il avait dit à Nathaniel, il fallait affronter tout cela, alors il décida de faire comme il avait dit à Nathaniel et d’affronter ces souvenirs.

" J'ai eu une enfance difficile, mon père étant chevalier et ma mère étant fermière, vous comprendrez qu'on me voyait comme un bâtard, un être impur. Mon père fut exilé pour insubordination, car il avait empêché le sacrifice de plusieurs chevaliers, cela ne fit qu'empirer le tout. J'ai été battu nombreuse fois, comme j'ai réussi à me défendre d'autre fois. "

Il eu un temps d'arrêt.

"Quand j'ai voulu devenir chevalier, quand je me suis présenter devant les membres de l'ordre, je n'était pas pour eu une demande sérieuse, même si le sang de mon père me permettait de faire le demande, on c'est moquer de moi. Malgré tous ces chevaliers qui riaient, le roi m'avait dit que ci un seul acceptait, il me permettrait d'être son écuyer, et j'ai absorbé tout ce qu'il disait et leur rire sans broncher. Un chevalier un peu plus vieux que les autres, un digne d'être à la place où il était, c'est lever pour me prendre comme écuyer, malgré les protestations des autres. "

Il s'arrêta une autre fois, un court moment.

" J'ai donc été formé par mon mentor, dans le mépris des autres, mais je m’entraînais et je faisais tout pour appliquer les leçons apprises, ce qui me permis de devenir un très bon chevalier. De mes talents, on me respecta enfin, mais ce respect ne valait rien à mes yeux, il me respectait seulement parce que j'était un chevalier utile à leur yeux. Il y a un ans, le roi eu besoin d'un chef pour l'ordre et me le demanda, car même si je n'était pas le meilleur chevalier dans le royaume, j'était pour lui un vrai chef et que j'avais les compétences requises. Une des raisons qui m'a fait accepter cette demande, était justement ça, pour éviter à des enfants de vivre des moments pareille, tenter d'ouvrir les yeux à ces gamins stupides et rétablir un certain équilibre. "

C'était effectivement la raison qui avait l'avait fait accepter. Il ne voulait pas de la gloire ou de la supériorité que ce titre donnait. Pour lui, ce n'était que des mots et une possibilité d'aider les autres.

C'était la deuxième fois qu'il parlait de sa vie à quelqu'un, normalement il ne le faisait pas, car il n'aimait pas s'apitoyer sur son sort ou tomber dans cet état de faiblesse. Tout au long de ses paroles, il sentait la douleur et la tristesse qu'il avait eu à l'époque, il revivait une deuxième fois sa vie dans une période de temps très condenser. Bien qu'il ne regardait pas la jeune fille, il était attentif à ce qu'elle dirait, ses yeux fixaient le vide devant lui, comme s'il pouvait distinguer quelque chose d'invisible.

- Les gens on toujours eu tendances à juger sans connaître, c’est dans la nature humaine de se fier aux apparences ou à tout ce qu’il y a de plus superficiel. J’ignorais cependant que les rumeurs étaient fondées…et je ne dois sûrement pas être la seule.

Eleanelle marqua une brève pause, analysant l’histoire qu’il venait de lui raconter. Elle tourna la tête pour le regarder un moment alors qu’il semblait voir autre chose devant lui, mais il n’y avait strictement rien. Arrêtant de ce concentrer sur ce fait elle repris.

- Il faut dire aussi que ce sont pour la plus par des enfants dont les parents ne peuvent que travailler, ils n’ont donc pas eu la meilleure des éducations, sans compté que la plupart d’entre eux n’ont jamais été à l’école et n’y iront jamais, ils feront uniquement ce qu’ils ont vu leurs aînés faire

L’éducation était pour elle la source de ce genre de problèmes car les enfants qui n’en n’ont pas eu ont nettement plus de mal à accepter les différences car ils ne les comprennent pas et ils tentent de les « éliminés » pour ne pas montrer que ça les effraies.
De son côté, elle n’avait jamais eu ce genre de problèmes à cause de ses grands frères. Elle ignorait cependant jusque où ceux-ci pouvaient aller car si elle l’avait su elle leur aurait fait la morale jusqu’à ce qu’ils arrêtent et la laisse vivre librement.

- Ça ce finit bien en fin de compte, vous êtes chef des chevaliers et ceux qui s’amusaient à vos dépends vous respectent maintenant, ils ont comprit leur erreur.

Aussitôt que la jeune femme eut fini de parler, seulement quelques secondes après, il dit :

" Et une autre génération va refaire cette erreur. Non tout ne fini pas bien, nous ne sommes pas dans un monde de rêves, border par la paix et la prospérité, nous sommes dans la réalité, rare sont les choses qui se termine bien. Savez-vous ce que c'est de voir un enfant par terre, couvert de bleus et de blessures, de voir le visage de ses parents quand on leur montre leur fils? "

Il s'était laisser sombrer dans un élan de rage, il était de nature à regarder la réalité, il n'était pas pessimiste, mais où était la belle fin? Bien sûre maintenant on le respectait, il avait un poste qui l'occupait et avec un peu de chance, il pourrait peut-être trouver quelqu'un qu'il allait aimer après la guerre qui arrivait, mais quand il voyait que rien n'avait changer, que les enfants étaient toujours aussi dur entre eux, comment être autrement qu'en colère. Il se releva, il marcha de long en large, il regarda à nouveau celle qui tentait de l'aider, comme lui avait voulu aider Nathaniel.

" Excuser moi, je ne voulait pas vous blesser ou vous effrayer, si tel est le cas. Seulement, pourquoi doit-on toujours refaire les mêmes 'erreur' de génération en génération. Ceux qui s'amusait à mes dépends, me respecte seulement pour ma valeur de guerrier et de tacticien, si je n'était pas devenu un chevalier et que je ne mettait pas autant entraîner, je serait encore ce que j'était avant. "

Normalement, il gardait ce genre de réflexion pour lui, ainsi que ses pensée démoralisante et dépressive. Sur son visage, affichant l'habituelle douleur et souffrance, c'était rajouter de la fatigue, mais un fatigue qui ne pouvait pas partir avec le sommeil. C'était la lassitude de cette haine, de la guère et de ce monde injuste.

" Si seulement certains pouvait comprendre et ouvrir les yeux. Je crois que c'est cette guerre et ces journées de travaille qui m'épuise, je n'aurait pas du céder ainsi, à tout ces émotions et ces pensés. "

Une phrase que son mentor avait dit lui revient alors en tête. Il n'y a pas de place pour les émotions et les sentiments en guerre, il avait raison, maintenant il voyait pourquoi.

Ne semblant pas du tout affecté par la façon dont il venait de parler, elle se releva à son tour, mais en restant appuyée contre le mur. Elle écouta tout ce qu’il avait à lui dire, Eleanelle savait bien qu’elle ne possédait pas la solution à tous ces problèmes mais elle se disait au moins que peut-être de lui avoir dit tout ça avait un peu aidé Arbagon, mais ça elle ne pouvait pas le savoir.

- On fait les mêmes erreurs car il n’y a personne pour nous dire que c’est mal aussi longtemps que l’on continu à commettre ces fautes.

Eleanelle avait un peu de mal à croire ce qu’elle faisait même si elle était habitué, c’était la première fois qu’elle affrontait un problème si grave et général.

- Les gens sont aveugle car ils n’ont pas de guide qui puisse les aider à ouvrir les yeux, ce n’est pas tout le monde qui peu y parvenir seul et de plus tout le monde est persuadé d’avoir bien trop de soucis et de travail pour prendre le temps de voir ce qui est bien ou mal.

Ces frères devaient commencé à la chercher mais ils penseraient sûrement à venir au château si ils étaient trop inquiet alors ça ne la dérangeait pas du tout de les faire attendre.

- Et bien sur, tout ne sera jamais parfait car pour avoir du bien il faut du mal et du mal il y en a en tout le monde

C’était la première chose que son père avait insisté pour lui apprendre, elle devait avoir quatre ans à l’époque mais elle s’en souvenait encore très bien.

On lui avait aussi enseigné les paroles qu'elle venait de dire. À l'époque où il avait demander à son mentor, pourquoi devait ton avoir des chevaliers pour combattre et pour tuer. La réponse avait été la phrase de la jeune femme. Tuer est mal, mais de se mal peut ressortir un grand bien.

" Je sais, on me l'a souvent répété. Ces démons qui sont en nous, certain les combattre plus facilement, d'autre avec difficulté et d'autre n'y parvienne pas. Mais d'un mal, ne née pas toujours un bien. "

Il voyait bien qu'elle réfléchissait, qu'elle tentait de le réconforter, mais à moins de pouvoir changer la vie, elle ne pouvait pas rien faire pour lui et il ne voulait pas qu'elle endosse se qui pesait sur ses épaules, c'était à lui de combattre ses démons, pas à elle. Il décida qu'elle en avait fait beaucoup pour lui et qu'elle ne pouvait plus rien, ce qu'elle avait fait était déjà énorme. Il s'avança, posa un genou par terre et s'inclina devant elle.

" Merci, je ne vous oublierait pas. Malheureusement, vous ne pouvez plus grand chose, à moins que vous soyez magicienne et que vous pouvez changer l'essence même de la vie. Avant de partir, puis-je savoir votre nom ? "

- Malheureusement, je ne suis pas magicienne, mais on ne sait jamais.

Lorsqu’il s’agenouilla devant elle, Eleanelle eu un petit rire, elle trouvait ça complètement absurde mais bon, si le chevalier tenait à faire ça. Gardant son haituel sourire elle lui répondit :

- Eleanelle Greenaf, et vous?

Elle avait beau savoir quel était son rôle, ça ne lui disait pas qui il était.
Anne n’était pas très habitué à se présenter, c’était rare qu’on lui adresse la parole aussi longtemps, elle avait parfois l’impression qu’on la fuyait un peu mais essayait de rester insensible à ce comportement, chose très difficile pour quelqu’un d’aussi émotif qu’elle.
Il était peut-être tant qu’elle retourne chez elle avant que son père se mette à paniquer, il était de plus en plus craintif lorsqu’elle s’absentait et inventait toujours les pires scénarios, ce qui faisait que c’était presque une fête lorsqu’ Eleanelle retournait chez elle.

C'était un beau nom, ça lui allait bien. Il se releva et regarda son visage souriant, les sourires étaient rares dernièrement dans sa vie.

" Arbagon Naïmphras "

Elle savait déjà son poste dans la ville, alors pas besoin de le répéter. Il remarqua la lumière qui filtrait dans les meurtrières du hall, le soleil avait déjà commencer à s'élever dans le ciel, il eu soudain un coup de fatigue, la nuit avait été longue. Il prit le panier d'Eleanelle.

" Si vous voulez, je peut aller le porter aux cuisines pour vous, ainsi vous pourrez retourner vous changer les idées. "

Il espérait bien la revoir un jour, elle semblait différente des autres personnes, c'était rare qu'il se sente à l'aise avec d'autre personne et puis, la rencontre n'avait pas été déplaisante.

C’était original comme nom, elle était certaine de s’en rappeler mais pour le moment elle devait vite rentrer chez elle avant que ses frères arrivent en trombes dans le hall. À son grand bonheur, il lui proposa d’aller porter le panier à sa place, il était encore plus gentil qu’elle ne le pensait.

- Vraiment? Merci, ça serait très gentil de votre part

Son sourire s’agrandit, c’était très rare que quelqu’un lui propose de l’aider. Le soleil se levait, le trajet serait donc nettement plus sur. Elle tourna les talons pour se diriger vers la porte mais se retourna une dernière fois pour lancer :

- N’hésitez pas à passer me voir chez moi, demander aux gens du village où ça se trouve, vous n’aurez aucun mal à trouver.

Et elle partie du même pas léger qu’elle était arrivé

Il sourit quand elle le remercia, cela ne lui dérangeait pas, tant qu'à ne pas savoir quoi faire. Quand elle commença à partir, il se dirigea vers son armure, qu'il mit dans un coin moins dérangeant, pour revenir la chercher plus tard.

Elle se retourna, mais il ne le remarqua que quand elle lui adressa la parole. Il reviendrait un jour, c'était sûr, soit pour passer le temps, soit avant de partir pour cette guerre ou en revenant, s'il revenait. Il l'a regarda s'éloigner, les rayons du soleil laissait un léger halo autour d'elle.

Quand elle fut disparue, il partit au cuisine porter le panier, expliquant qu'il l'apportait pour une jeune femme de nom d'Eleanelle, puis revint dans le hall, ramassa son armure et monta dans sa chambre pour se coucher, s'endormant presque ausitôt dans un sommeil profond.

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