Attend impatiament Assalkera (PV Assalkera)

Elle avait reçu une lettre de Seminos, lui annonçant qu'une jeune écuyer devait venir apprendre sous son aile. Cela lui laissait un grand stress, mais aussi une satisfaction assez grande. Relisant la lettre, elle tenta de mémoriser le plus possible le nom de la jeune fille qui lui serait présenter aujourd'hui, Assalkera, très joli. C'était un moment important dans la vie de chaque chevalier, mais aussi un moment très inquiétant, serait-elle à la hauteur de se défi? Elle ne pouvait que l'espérer.

Elle tournait en rond dans le hall, avec une démarche irrégulière, du à la blessure qu'elle s'était faite en se battant avec le sanglier. Les magiciens de Seminos arriveraient dans quelques temps, sûrement par téléportation comme à leur habitude. D'un autre côté, elle ne voulait pas brusquer les choses et incommoder sa nouvelle protéger. Elle n'était pas vêtu de son armure, car elle voulait se sentir à l'aise et confortable pour la rencontre. Elle avait plutôt opté pour un corset rouge et une robe simple de la même couleur. C'était des vêtements qu'elle aimait mieux que son armure pour la circonstance et peu des personnes du château était habituer de la voir habiller ainsi, alors elle sentait les regards sur elle plus que d'habitude. Elle avait eu congé aujourd'hui pour pouvoir faire connaissance avec Assalkera et l'impatience l'habitait de plus en plus.

Invité

« Je me demande si papa avait aussi hâte et peur que moi… » songea-t-elle, morte d’inquiétude. Et si elle n’était pas à la hauteur? Et si le chevalier faisait toujours comme tout le monde, compléter ses phrases quand elle mettait trop de temps à les finir? Elle espérait de tout cœur que ce ne serait pas le cas. Assalkera espérait bien s’entendre avec le chevalier. Quel était son prénom, déjà? On le lui avait dit… Ah oui! Shaenel… Il s’agissait probablement d’une femme.
Assal’ avait revêtu sa plus belle tunique. Sa mère adoptive avait tenu à ce qu’elle soit présentable. Elle avait refusé qu’Assal’ porte les vieux vêtements de son frère adoptif.
Elle portait un simple chandail blanc légèrement trop grand pour elle ainsi qu’un pantalon noir. La jeune fille portait rarement des robes. Avec sa grande tendance à faire des gaffes, elle risquait sans cesse de toujours les déchirer. Et les pantalons, c’était plus pratique.

La jeune écuyère entra finalement dans le hall du château. Elle frotta ses mains moites sur ses pantalons. Elle avait tellement peur de ne pas être à la hauteur, mais en même temps, elle n’avait jamais été aussi heureuse depuis longtemps. Elle était déjà venue ici, une fois, quand elle était toute petite. Assalkera se souvenait encore de son émerveillement chaque fois qu’elle avait pu venir ici.
Son regard se posa sur une femme toute vêtue de rouge. Elle semblait attendre quelqu’un.

« Est-ce… est-ce que vous êtes S… Shaenel Me… Melwan? » demanda-t-elle à la femme vêtue de rouge, visiblement gênée.

Et si ce n’était pas elle? Et si Assalkera était arrivée en retard? La jeune fille commençait réellement à s’en faire. Elle avait peur de commencer à gaffer alors qu’elle venait tout juste d’être assignée à quelqu’un en tant qu’écuyer.

Shaenel regardait entrer les gens dans le hall, avant de voir entrer une jeune fille qui se dirigea vers elle. On l'avait avertit que son écuyer avait des difficultés à parler et bégayait, elle la laissa donc finir sa phrase, gardant toujours son attitude heureuse. C'était donc celle qu'elle attendait depuis ce qui lui semblait une éternité du à tout ce qu'elle ressentait, mais qui n'avait durer que peu de temps. Elle fit un sourire à Assalkera, contente de la rencontrer.

" Oui, c'est bien moi. J'imagine que tu es Assalkera Melek, ma nouvelle écuyer? "

Bien sûr, elle savait que c'était elle, mais ce n'était que pour la forme et le respect qu'elle avait posait la question, elle ne voulait pas mal démarrer avec la jeune fille et ainsi lui nuire. Elle regarda un peu plus ce à quoi elle ressemblait. Son visage était encore un peu juvénile, encadrez de magnifiques cheveux roux attachés sur sa tête, avec un corps svelte, qui laissait quand même légèrement deviner son entraînement de chevalier. Le fait qu'elle soit plus petite que la moyenne pouvait être avantageux dans un combat, elle avait vraiment une allure digne de son rang. Toujours souriante, elle lui montra un banc un peu plus loin et l'invita à s'asseoir.

Invité

La femme n’avait pas tenté de finir sa phrase ou même prévoir d’éventuelles questions venant d’Assalkera. Les paroles de celle-ci la firent sourire. Elle ne s’était pas trompée de personne! Elle en était contente. Elle avait eu peur, pendant un moment, d’être arrivée en retard. Enfin, elle s’était imaginé les pires scénarios, aussi. Pour elle, c’était un grand jour, c’était terriblement stressant, mais elle était heureuse. Elle allait devenir chevalier, comme son papa! Quel dommage qu’il soit mort. Il lui manquait horriblement, mais elle se sentait plus que fière de pouvoir suivre sa trace.
La jeune fille hocha affirmativement de la tête pour répondre à la question du chevalier. Elle espérait que Shaenel avait beaucoup de choses à lui apprendre. Assal’ aimait savoir toujours plein de nouvelles choses. Elle avait hâte de connaître Shaenel. Même sans armure, pour Assalkera, cette femme représentait beaucoup. Se serait Shaenel qui la conduirait sur les traces de son père, ce n’était pas du n’importe quoi!
Elle alla s’asseoir sur le banc où l’avait invité le chevalier. Balançant ses pieds dans le vide, Assalkera jeta un rapide coup d’œil au hall. C’était comme dans ses souvenirs. Elle n’avait pas mis les pieds ici depuis longtemps. Tout était toujours aussi grand et aussi beau.

« Mon p… père m’emmenait p… par… parfois ici quand j… j’étais plus petite. C’est tou… toujours aussi grand et b… beau. » dit-elle, sans réellement s’adresser à qui que se soit en particulier.

Devaient-elles attendre quelqu’un? Assalkera mourait d’envie de questionner Shaenel sur ce qu’elle allait apprendre et tout ce qui constituerait sa nouvelle vie sous l’aile d’un chevalier.

« Est-ce qu’… qu’il faut att… attendre quelqu’un? Vous êtes c… chevalier depuis lon… longtemps? »

Tant pis, Assalkera ne pouvait plus retenir ses questions, elle avait trop envie de les poser. De plus, pour l’instant, elle aimait bien ce chevalier. Shaenel semblait gentille. Son père lui avait déjà dit que certains chevaliers étaient terriblement sévères avec leur écuyer. Assal’ espérait que Shaenel ne serait pas aussi terrible que cela. Elle se savait gaffeuse et risquait de commettre énormément de gaffe…

Elle la regarda s'asseoir sur le banc, elle fit de même à son tour. Les jambes d'Assalkera se balançaient dans le vide, ce qui lui rappelait la jeunesse de celle-ci, l'écoutant parler de ses souvenirs. Oui, le hall était très grand et beau, elle en était impressionnée à chaque fois qu'elle prenait le temps de l'admirer. Elle ne savait pas par où commencer avec elle, quand elle avait été placer sous la garde de son mentor, il l'avait conduit dans la ville la faisant observer des chevaliers au travail. Devait-elle en faire autant?

Elle se retourna vers son écuyer quand elle lui posa des questions. Elle était impatiente, elle le savait, rien de plus normal. Non, elles iraient dans la ville plus tard, pour le moment elle répondrait à ses questions, pour être sûr que tout soit clair et qu'elle est bien tout compris ce qu'elle voulait. Posant ses mains sur ses cuisses, elle commença à répondre à sa jeune apprentie.

" Non, on attend personne, je me demandait seulement ce que nous allions faire, je pense que répondre à tes questions serait la meilleur chose pour le moment.

Je ne suis pas chevalier depuis longtemps, une année à la fin de l'été. Je suis adulte depuis peu de temps, mais je pense bien pouvoir te montrer le métier quand même, enfin je ferrais de mon mieux. Si jamais tu pense avoir une idée à laquelle je n'ai pas penser, tu peux toujours m'en faire part, je sais bien que je n'ai pas autant d'expérience que certains de mes collègues ou supérieur. "

Elle espérait avoir répondu à la question d'Assalkera et l'avoir bien mis au courant qu'elle ne lui en voudrait jamais de lui proposer une idée, ce serait au contraire signe qu'elle était meilleure qu'elle ne le pensait et c'était bon signe. D'un petit mouvement nerveux, elle replaça un peu de ses cheveux qui étaient sur son épaule, pour les mettre dans son dos. Elle lui fit un petit signe qu'elle pouvait lui poser d'autre question si elle le voulait.

» Assalkera Melek